Karl Maka (Mak Kar) est né en Chine Populaire. Il émigra à HK en 1958, puis vécut 10 ans aux USA où il obtint une licence de Sciences, section électricité. Son diplôme en poche, il décroche un boulot d'ingénieur à la compagnie du téléphone. Déçu de cette expérience trop ingrate, il rentre à Hong Kong en 1973 où il entame une carrière d'assistant sur des productions internationales comme L'Homme au Pistolet d'Or et même un Bud Spencer de sinistre mémoire. C'est avec le succès des kung-fu comedies que Karl Maka se fera les dents de producteur et réalisateur. Voyant tous les problèmes artistiques de l'intérieur, Karl Maka fonde avec Raymond Wong Pak-ming et Dean Shek sa propre société de production "Cinema City" et essaiera d'insoufler une nouvelle jeunesse. Très prolifique, Cinema City produira plus de 30 films très divers, allant de la grosse pantalonnade pipi caca (on peut parfois mettre en parallèle le plan de carrière de Karl Maka et de Wong Jing !!!) aux films d'auteurs (certes, ils sont en minorité !). Mais Maka est boulimique, il n'hésite pas à s'associer avec Sammo Hung et Liu Chia Yung (Lau Kar-wing) pour former la "Gar Bo Compagny" en 1977. Comme nous l'avons vu au début, Karl adore tout ce qui vient d'occident, ses références sont James Bond, La Panthère Rose, les Westerns spaghetti .... qui font un carton à cette époque. Voyant le bon filon, il se décide à agrémenter tout cela à la sauce chinoise et invente l'une des séries les plus prolifiques et les plus populaires : Mad Mision (Aces Go Places en VO). Pour ce faire, il débauche Sylvia Chang (qu'il épousera ensuite avant d'en divorcer) et Sam Hui de Mr Boo (autre énorme succès) et le transforme en "James Bond", tandis que Maka se grime en "Inspecteur Clouzot" chauve (?!). Les films cassent la barraque dans toute l'Asie, mais parallèlement, Cinema City découvre de nouveaux talents, des nouveaux réalisateurs à l'origine de la Nouvelle Vague HK dont le plus célèbre est Tsui Hark (Karl Maka coproduisit notamment Shanghai Blues, Peking Opera Blues et A Better Tomorrow puis les deux hommes produisirent les films de Ringo Lam comme la série des "On Fire". Maka quitta ensuite le showbusinness en 1991 pour se lancer dans les affaires. Hélas, le crash boursier de la fin 90 eut raison de lui. C'est ainsi qu'il se réessaya au cinéma avec son ancien ami Sam Hui avec le film de fin d'année Winner Takes All 2000... mais hélas sans grand succès. L'époque des comédies familiales est révolu, et Karl Maka s'est fait une raison.

Filmographie

Né le 25 juillet 1957, Alex Man Chi-Leung débute sa carrière d’acteur en 1979 avec The Secret d’Ann Hui, une production Shaw Brothers dans laquelle il a pour partenaire un jeune Chow Yun Fat, acteur qu’il côtoiera à de nombreuses reprises (Hong Kong 1941, Tragic Hero, Rich and Famous). En 1984, il se retrouve également dans Frog Prince, l’un des premiers films de Wong Jing avec la débutante Maggie Cheung. Pourtant contrairement aux autres acteurs de la nouvelle vague, Alex Man ne parviendra jamais à devenir une star confirmée et ce, malgré sa participation à un nombre considérable de films et de séries TV, tournant même à deux reprises avec Wong Kar Wai (As Tears Go By, Days of Being Wild). Côté registre cinématographique, il apparaît régulièrement dans des rôles de durs à cuire grimaçants, devenant rapidement l’un des grands spécialistes de films à petit budget, notamment de productions « Girls with Guns ». Une autre particularité d’Alex Man est sa propension à jouer des personnages de cinglé intégral, ce qui ne sera pas sans conséquence sur sa vie privée. En effet, très vite la presse nationale s’empare de sa personnalité, décrivant l’acteur comme un être imprévisible, voire désagréable, capable de transformer n’importe quel tournage en un enfer permanent. Côté vie sentimentale, Alex Man fut marié un temps à l’actrice Tien Niu qu’il rencontra lors du tournage de la série TV The Justice of Life, puis se remaria quelques années plus tard avec une hôtesse de l’air. Aujourd’hui, Alex Man reste relativement rare au cinéma, en dehors d’un rôle récurant dans la série des Young and Dangerous et quelques participations dans des séries TV de Singapour, ville où il réside dorénavant. Parallèlement, il gère une entreprise de confection de vêtements.

Stéphane Jaunin (juillet 2003)

Cora Miao est née le 28 aout 1958 à Shanghai. Sa carrière dans le cinéma Hong Kongais ne durera pas très longtemps mais sera caractérisée par un choix de films exigeants (dont 3 Ann Hui). Actrice épouse du réalisateur Wayne Wang, elle apparait surtout dans des drames des années 80.

Filmographie
Itchy Fingers
Money Trip
Joy to the World
The Story of Woo Viet
Here Comes the Wolf
Boat People
Love in a Fallen City
Women
Passion
Terrorizer
The Other ½ & the Other ½
Keep on Dancing
Running Mate
Goodbye Hero
Dancing Bull

Né à Pékin, James Pak passe son enfance à HK avant de déménager aux USA. Acteur jouant dans des prod HK, on a pu néanmoins le découvrir en "trombe électrique" dans le culte Jack Burton dans les Griffes du Mandarin. Il apparait également dans un autre film de John Carpenter : Invasion USA. On peut enfin le voir dans des téléfilms américains.

Filmographie
Hero
Enemy Shadow
Dragon Chronicles
Heroic Trio (idem)
Remains Of A Woman
Love Among The Triad
Set Me Free !

Figure légendaire de la musique populaire chinoise, Rebecca Pan est née à Shanghaï et a émigré à HK en 1949. Entre 1959 et 75, elle a enregistré des dizaines de chansons en anglais et en mandarin et s'est produite dans le monde entier (elle a même chanté en français). Elle a ainsi été l'une des toutes premières artistes chinoises à chanter aux USA, lors d'une tournée à Palm Beach en 1964. La même année, elle signa avec London EMI et sortit son premier mini-album en mandarin, "Rendez-Vous Pn The Bridge". Rebecca a ensuite monté sa propre compagnie, produisant et interprétant des tubes comme "My Hong Kong" en 1965, et "Didn't We" en 1970 qui ont dominé les hit-parades de toute l'Asie. Son dernier album, "Christmas Carol" a été enregistré en 1975. Sa carrière d'actrice a quant à elle débuté en 1972, quand elle a produit la comédie musicale Lady White Snake.

Filmographie sélective

Diana Pang Dan n’est rien de moins que l’héritière d’Amy Yip, un sacré titre ! La demoiselle est née en 1972 dans la province du Wu Nan et éprouva un grand intérêt pour la danse durant son enfance. Elle rejoint en 1987 la troupe de danseurs de ballet de Pékin dont elle devient l’une des danseuses vedettes. En 1990 elle part aux USA pour étudier à la Juliard School et profite de son séjour pour remporter l’élection de miss Chine USA, un concours qui lui ouvrira les portes nécessaires pour se lancer dans le cinéma. Elle fait sa première apparition sur les grands écrans Hongkongais dans le film Saint of Gambler et oriente ensuite sa carrière sur la catégorie 3. Elle ne s’y révélera jamais complètement nue mais montrera suffisamment de sa personne pour devenir viable au box office. Sa popularité accrut elle tentera de varier sa palette de rôles en jouant dans des comédies, des films de triades et dans d’autres genres mais cela ne marchera que de manière inégale. Elle a aussi fréquemment posée dans des magasines et joué dans des séries TV.

Filmographie
The Saint of Gamblers
Midnight Caller
Another Chinese Cop
Dangerous Duty
Evil Instinct
The Six Devil Women
Hong Kong Showgirls
The Imp
How to Meet the Lucky Stars
The Midnight Train of Oriental
Made in Heaven
Erotic Ghost Story : The Perfect Match
Web of Deception
How To Get Rich by Fung Shui?
Rape Trap
Hong Kong Spice Gals
Tender Heart
The Kingdom of Mob
X Imp
The HK Triad
Loving Girl
Wan Chai Express
The Point of No Return
Hong Kong Pie
The Hong Kong Happy Man
Prison on Fire – Plaintive Destiny

Siqin Gaowa est une grande actrice de Chine Populaire avec une ascendance Suisse, Mongole et Chinoise. Elle est apparue de manière très sporadique dans quelques productions Hongkongaises.

Filmographie
Fight For
Rickshaw Boy
Homecoming
Full Moon in New York
A Home Too Far
Forbidden Imperial Tales
Lord of East China Sea 2
The Three Swordsmen
The Day the Sun Turned Cold
Crescent Moon
In the Heat of the Sun
Fitness Tour

Josephine Siao Fong Fong est née à Shanghai en 1947. Elle est l'une des plus anciennes actrices de HK encore en service (elle commença à l'âge de 7 ans en 1954 et joua dans le Summer Snow de Ann Hui en 1995 qui lui fit gagner de nombreux prix d'interprétation). Sa filmo exhaustive est constituée de plus de 200 oeuvres, chose que je ne pouvais pas reproduire ici. Moi, ce qui m'a le plus marqué en elle, c'est son dynamisme : la voir jouer le rôle de la mère de Fong Sai Yuk qui se déguise en faux-frère de ce dernier pour combattre la belle-mère de son fils qui s'est fait battre (exprès) et a déshonoré toute la famille (j'espère que tout le monde a compris), eh ben tout c'est fabuleux ! Elle possède donc une énergie et un humour intacts. Hélas, la maladie la contraint à ralentir une carrière déjà très prolifique.

Filmographie sélective
1954 Tear of Little Star
1974 Miroshind
Girlfriend
1976 Jumping Ash
1978 Lam Ah Chun
1979 Lam Ah Chun Blunders Again
1980 The Spooky Bunch
1982 Plain Jane to the Rescue
The Perfect Match
1984 A Friend from Inner Space
1987 The Wrong Couples
1991 Fist of Fury 91
Fist of Fury 91 II
1992 Legend of the Dragon
1993 Fong Sai Yuk I et II
1994 Always in My Mind
1996 Summer Snow

Suen Yueh (ou Sun Yueh) est né à Muken en Manchourie en 1930, sa mère décédant 18 jours après. Un an après sa naissance sa ville natale est sous l’oppression Japonaise et Sun Yueh doit sa vie sauve à sa belle mère. Après la guerre il rejoint en 1948 le camps des nationalistes (dans une division blindée) et part à Taiwan en 1949. En 1950 il commence sa carrière théâtrale dans l’armée. Il la quittera peu de temps après et se lancera dans le cinéma, devenant une star spécialisée dans les rôles de méchants. En 1969 il remporte le Golden Award du meilleur second rôle. Il gagne la récompense suprême de meilleur acteur en 1983 pour Papa, Can you Hear me Sing ? Sun Yueh continuera sa carrière jusqu’en 1989, moment ou il décide de prendre sa retraite définitive. Outre ses capacités d’acteurs, Sun Yueh était connu pour sa forte foi chrétienne. La façon dont il fut convertit est pour le moins surprenante. En 1981 Sun Yueh participait à un concert sur invitation d’une église. Croyant être payé pour sa prestation, il est surpris quand la seule chose qu’on lui donne est un livre. Espérant y trouver de l’argent il se met à le lire. Il n’y trouvera pas de rémunération mais la foi et devient un chrétien dévoué. Après son second Golden Horse, il décide de consacrer 8 mois de sa vie chaque année à des travaux sociaux et une fois sa retraite prise il se consacre complètement à ses activités sociales.

Alan Tang est né le 20 septembre 1946 à Shunde (province de Guangdong). Il apparaît dans son premier film à l’age de 16 ans après que des amis aient montré sa photo à une équipe tournant un film dans son école. Mais il ne commence réellement sa carrière qu’en 1967, après avoir empoché un diplôme d’histoire Chinoise et enseigné dans son ancien établissement. Il se tourne vers les films tournés en mandarin et acquiert une bonne dose de popularité. Il deviendra encore plus connu après être parti à Taiwan où il deviendra l’une des stars des romances dramatiques produit dans les années 70. Dans les années 80 sa carrière commencera à décliner et il s’orientera davantage vers la production (sa compagnie financera les deux premiers Wong Kar Wai). Aujourd’hui il s’est complètement reconverti, devenant un efficace businessman, propriétaire de clubs, restaurants et immobilier.

Un bon site consacré au « prince » : http://collamer-jones.com/tang/

Né en Chine continentale, Wilson Tong émigra à Hong Kong illégalement par la mer. Avant son arrivée dans la colonie il avait suivi une formation pour l’opéra de Pékin et il se retrouva vite cascadeur. En 1973 il intègre l’équipe de Samo Hung où il restera pour 3 ans. En 1976 il rejoint Liu Chia-liang à la Shaw Brothers et commence à apparaître en pleine lumière en 1978. C’est cette même année qu’il commence à s’impliquer davantage dans la création de films en rejoignant la petite compagnie indépendante Goldlit (tout en restant un membre de l’équipe de Liu Chia-liang), d’abord en tant que chorégraphe, puis scénariste et enfin réalisateur avec Kung Fu Genius. La compagnie ne connaîtra pas un grand succès et fermera en 1980. Wilson enchaînera divers films majoritairement pour Lu Chia-liang mais aussi Samo Hung ou Fung Hak-on. En 1982 il fait son retour derrière la caméra en réalisant une « ghost kung fu comédie », un genre qui deviendra son péché mignon pour le restant de sa carrière de réalisateur. Wilson disparaîtra des écrans en tant qu’acteur (ne se permettant que quelques rares apparitions pour des amis) mais réalisera et produira régulièrement des films à budgets réduits dans les années qui suivront. Son dernier film date de 2001 et on peut s’attendre à ce que d’autres suivent.

Filmographie

Né en 1916 dans la province de Guandong, les parents de Walter Tso (ou Walter Cho Tat-wah) déménagèrent à Hong Kong peu de temps après. Quand il était encore un écolier le jeune Walter prit l’habitude de sécher les cours pour aller au cinéma. C’est ainsi qu’il décida de devenir acteur. A l’âge de 15 ans il part à Shanghai, le centre du cinéma Chinois de l’époque, et joue régulièrement les figurants. Quand l’industrie du cinéma Hong Kongaise monte en puissance, Walter y retourne et se trouve un travail d’assistant réalisateur. Il ne tarde pas à apparaître devant la caméra et graduellement obtient des rôles d’importance croissante. En 1941, Cho avait déjà 80 films dans sa filmographie mais l’invasion Japonaise mit fin à son travail. Il se reconvertit dans le marché noir qui lui permet de se constituer une bonne petite fortune et avec laquelle il créera son propre studio en 1948. Il reprend sa carrière d’acteur deux ans plus tôt jouant dans bon nombre de succès dont les plus emblématiques sont certainement la série des Wong Fei Hung. Il faut tempérer ce scénario idyllique en notant que Walter Cho était accroc au jeu, perdant des sommes d’agent importante régulièrement. Les années 60 verront Cho continuer a rencontrer le succès, surtout dans des polars dans son rôle emblématique de commissaire. Les années 70 sont une période plus noire, il se reconvertit à la TV et apparaît de manière sporadique dans des films. Les années 80 le voit faire des caméos réguliers dans des films populaires, jouant de l’image qu’il véhicule pour le public. En 1990 il décide de prendre sa retraite en s’installant en Angleterre mais il n’est pas satisfait de ses conditions de vie et retourne à HK en 1993. Il reprendra du service à la TV jusqu’en 1997 et apparaît de temps en temps dans des films récents. On connaît surtout Walter Tso en France pour son rôle d'inspecteur qui engage l'équipe des "Lucky Stars" dans la série des Flic de Hong Kong.

Filmographie sélective
Gambler’s Story, A
How To Meet The Lucky Stars
Aces Go Places 5 (Mad Mission 5)
Kung Fu Versus Acrobatics
Her Fatal Ways
Demoness From Thousand Years
Here Comes A Vampire
Fatal Passion
Iceman Cometh (Time Warriors)
Funny Ghost
Angel Enforcers
Return Of The Lucky Stars
Mr Fortune
Missing Man
Avenging Trio
Millionaire's Express (Shanghai Express)
Lucky Stars Go Places
Family Strikes Back, The
My Lucky Stars (Flic de Hong Kong, Le)
Twinkle, Twinkle Lucky Stars (Flic de Hong Kong 2, Le)
Seven Angels
Winners And Sinners (Gagnant, Le)
Aces Go Places (Mad Mission)
Carry On Pickpocket
My Rebellious Son
My Young Auntie
Convict Killer, The (Griffes d'Acier contre Léopard Noir)
Killer Constable
Shaolin Daredevils (Combats musclés du Kung Fu, Les)
Ten Tigers Of Kwantung
Two Champions Of Shaolin
Shaolin Rescuers