Un homme
éclectique
Andy LAU Tak-wah est né à Hong Kong le 27 septembre
1961. Une des "gueules d'amour" les plus connues de toute
l'Asie, Andy est un homme très pris : entre sa carrière de
chanteur qu'il n'a jamais abandonnée et sa carrière très éclectique
d'acteur, il ne chôme pas le bougre ! Si vous incorporez ses
nombreuses publicités, les films qu'il a produits (dont le récent Made
in Hong Kong de Fruit Chan sorti il y a peu dans nos contrées),
les séries TV par lesquelles il a appris son métier de comédien
et autres méga tournées mondiales, on se demande bien comment il
fait pour faire tout cela.
Des débuts
à la Shaw Brothers
Sa réussite, il la doit à un parcours sans
faille : en 1981, il rejoint les cours d'arts dramatiques
de la TVB. On le remarque dans les nombreux feuilletons
qui pullulent là-bas comme Wild Eagle, Lukting Kee
(où il y jouait un empereur aux côtés de
Tony Leung Chiu-wai), et The Amazing Super Hero.
Heureusement, il arrive à se défaire du contrat qui le
liait à la télévision et peut véritablement commencer
sa carrière cinématographique. Avant de débuter dans des
rôles plus consistants, il tourne dans des films de Chang
Cheh pour la Shaw Brothers comme par exemple Shanghai
Thirteen. Aux côtés de Ti
Lung, David
Chiang, Wang
Yu ou Leung Kar-yan, il montre ses capacités au combat,
ce qui lui vaudra de se faire engager par Sammo
Hung pour se battre avec Jackie
Chan et Yuen Biao dans
les Flic de Hong Kong (My Lucky Stars).
Certes, les cascades les plus dangereuses sont effectuées
par l'inévitable Chin Kar-lok, mais Andy Lau prouve quand
même qu'il en a. D'ailleurs, suite aux succès de ces deux
premiers épisodes, Andy réitère les bagarres dans le trépidant
Magic Crystal.
Une carrière
bien remplie
A la fin des années 80, il enchaîne suite au triomphe
des Syndicat du Crime (et autres consorts) polar sur polar.
certes, la qualité est assez médiocre, mais ils ont le mérite de
faire connaître et apprécier de plus en plus le jeune et bel
acteur qui monte. Andy Lau est bon acteur, ce qui lui permet de
tourner aussi bien avec des réalisateurs intimistes (Ann Hui, Wong
Kar-wai), des metteurs en scène confirmés (Johnnie
To, Sammo Hung) que des producteurs
avides (Wong Jing l'inévitable)....
Et ce qui devait arriver est arrivé : comme chaque grande star du
cinéma HK, on le fait pousser la chansonnette. Et ma foi, il chante
plutôt bien l'animal. Les disques d'or s'enchaînent rapidement,
les tournées mondiales se font à guichet fermé. Désormais, il mène
de front ses deux grandes passions. Et même si sa filmo est avant
tout commerciale, privilégiant la quantité plutôt que la qualité,
Andy Lau commence petit à petit à prendre de la bouteille. Ses
choix sont de plus en plus réfléchis, il continue à produire
(surtout des petits films plus d'arts et essais), mais cela ne l'empêche
nullement pas de continuer à faire des "Wong Jingeries"
comme les Conman. Espérons tous que l'homme n'est pas aussi
con que le titre !
Ex idole
des nineties
Idole des années 80-90, on peut dire enfin
qu'aujourd'hui Andy Lau est plus ou moins remplacé par le monotone
Ekin Cheng, qui se trouve être la nouvelle coqueluche de toutes ces
jeunes midinettes pré-pubaires. Mais le jeu d'acteur plus subtile
d'Andy et son bel organe (je parle bien sûr de sa voix) font de lui
encore le préféré des ménagères de moins de 50 ans (il reste
toujours le petit chouchou de ma femme).
J-L (novembre 2000)
Andy Lau le crooner
Quand on parle d'Andy Lau, on pense en premier à l'acteur de film
d'action, mais en Asie, c'est son côté romantique qui se ressent le plus. Et même
si son jeu d'acteur n'est quelquefois pas à la hauteur, il en est tout
autrement au point de vue de la chanson. Là-bas, les filles (et parfois les garçons)
raffolent des albums sirupeux de la star. Elles tombent toutes en extase
lorsqu'elles écoutent les paroles tendres et romantiques de ses chansons. Qu'il
chante en cantonnais ou en mandarin, il les fait toutes craquer ! D'ailleurs, on
ne compte plus ses disques d'or et les récompenses qu'il a reçus dans sa carrière.
Pour en revenir au cinéma, il faut savoir que l'on peut
retrouver les chansons qu'il interprète dans ses films
dans des albums plus ou moins disséminés. Seules quelques
BOF sont disponibles comme celles de Moment of Romance
3 ou Shanghai Grand, tous les deux des films
à gros budget. Pour ces deux exemples, la musique est
splendide et je vous conseille vivement de vous les procurer
(à Musica dans Les Olympiades du quartier chinois du 13°
arrondissement de Paris). Et pour ceux qui désiraient
connaître un peu mieux le chanteur, je préconise deux
compil' : Part of Andy où l'on peut retrouver la
chanson de Saviour of the Soul et Andy's Best.
Je rappelle enfin que l'on peut entendre Laura,
un extrait de son double album live de 1996 dans la rubrique
musique du HKC1. Bonne écoute.
Pen Hai (novembre 2000) |