Les
chefs d'oeuvre de la Shaw Brothers |
Shaolin
Temple
|
Casting |
Année
: 1976 (décembre)
Titres
alternatifs : Death Chambers, Death Chamber.
Titre français : Le
temple de Shaolin (rien à voir avec
le film avec Jet Li)
Durée : 116 minutes.
Genre : kung-fu.
Catégorie IIB
Réalisateur : Chang
Cheh
Producteur : Sir
Run Run Shaw
Chorégraphes : Hsieh
Hsing, Chan San Yat
Scénariste : Ni
Kuang
Interprètes : Ti
Lung, Alexander
Fu Sheng, David
Chiang, Chi Kuan Chun,
Johnny Wang Lung Wei, Chiang Sheng, Lo Meng, Lu Feng, Mang Fei,
Phillip
Kwok, Choi Wang, Shan
Mao, Lee I Min, Bruce Tong Yim Chaan, Guk Fung, Wong
Jing, Jamie Luk Kim
Ming, Lam Fai Wong, Lau Fong Sai, Wong Chung, Shut Chung Tin,
Wang Han Chen, Yueh
Hua, Chiang Nan, Si
Si, Kok Lee Yan, Hong Hoi, Goo Man Chung, Stephan Yip Tin
Hang,
Chiu Gong Sang, Liu Wai, Cheung Hei, Lau Wing, Wai Wang, Lee
Sau Kei. |
Histoire
& Critiques |
Histoire
: Après
l'assassinat de son père et de ses amis par les Mandchous,
un jeune homme, Fong Sai Yuk, demande refuge aux moines du
temple Shaolin. Parallèlement, un groupe de soldats
dont le régiment a été décimé par l'armée de l'empereur sur le champ de bataille
arrive lui-aussi dans ce lieu sacré du bouddhisme et
des arts martiaux. Ils s'entraîneront patiemment pour
préparer leur vengeance. Mais des traîtres ont
infiltré la place...
Critique
de David-Olivier : Shaolin
Temple est un classique du cinéma hongkongais et
un film "matrice" maintes fois copié et décliné
(penchez-vous sur la trilogie Shaolin avec Jet Li !). Il met
en vedette la figure mythique de Fong Sai Yuk, moine rescapé
de l'incendie du temple par les Mandchous et farouche opposant
à l'empereur (on retrouvera notamment ce personnage
dans les deux films Fong Sai Yuk avec Jet Li et Burning
Paradise (Le Temple du Lotus Rouge) de Ringo Lam). L'histoire est classique - elle
fait partie du patrimoine chinois -, mais le traitement est
original et captivant. Bien avant 36th
Chamber Of Shaolin
(février 1978) de
Liu Chia-liang, qui reprend peu ou prou la même trame
scénaristique, Chang
Cheh
nous décrit la détermination d'un jeune homme
qui, à travers une multitude d'exercices différents
et impressionnants, passe du simple bagarreur de rue à
l'héroïque artiste martial. Il est d'ailleurs
amusant de constater que jusqu'alors Chang
Cheh
n'avait traité dans ses oeuvres que de l'après
destruction du temple (Heroes
Two,
Men From The Monastery, Five Masters Of Death...), se focalisant
sur le sort des rescapés. Ici, nous assistons à
son impressionnante chute...
Un des principaux atouts de Shaolin Temple est sa distribution
de rêve : Alexander
Fu Sheng,
le duo Ti
Lung
- David
Chiang
(dont c'est l'un des derniers films en co-stars), des membres
des futurs Venoms (Phillip
Kwok, Chiang
Sheng, Lo
Meng,
Lu Feng...)
et autres pointures locales. Les chorégraphies martiales
sont brillamment réglées par Hsieh
Hsing et Chan San Yat
(Liu
Chia Liang
étant passé à la réalisation)
et il faut avouer que Chang
Cheh a rarement
filmé des scènes de combat avec autant d'inventivité
et de maîtrise. Autant dire que le spectateur appréciant
l'action en a pour son argent !
Nous passons de scènes d'entraînements ludiques
et virtuoses à des combats où la seule issue
est la mort d'un des protagonistes.
Pour beaucoup, le moment fort du film restera la longue scène
finale (près d'une demie heure !) durant laquelle le
temple est pris d'assaut par les forces mandchous. Tous les
acteurs s'y retrouvent et luttent tour à tour contre
leurs ennemis. On y remarquera le célèbre pont
de Clearwater Bay, présent dans tant de films de la
Shaw Brothers, grâce auquel les envahisseurs gagnent
le monastère !
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Fiche
technique du DVD : |
Info
dvd
-
Editeur : IVL (Intercontinental Video Limited).
Un jusqu'à présent petit éditeur qui est en train
de devenir grand grâce à la distribution du catalogue
Shaw Brothers (760 films environ).
- Boîtier plastique translucide avec un fourreau
reprenant la jaquette du dvd.
- Zone : zone 3, NTSC.
- Face unique / Couche simple.
- Sous-titrage : 4 sous-titres optionnels :
anglais / chinois traditionnel / malais / indonésien.
Pour cette édition, pas de problème de double
sous-titrage. En revanche, on peut regretter leur
petitesse qui les rend difficilement lisibles sur
certains téléviseurs.
- Chapitré : oui.
Image
-
Format du dvd : 16/9ème. On croyait
la bataille remportée : Celestial allait enfin
mettre en valeur le superbe travail de restauration
engagé depuis plus d'un an sur le catalogue
de la Shaw Brothers ! Que nenni... L'annonce du format
anamorphique sur la jaquette n'est qu'un leurre, pire,
une trahison : Celestial a purement et simplement
zoomé le master 4:3 PAL et lui a appliqué
un traitement anamorphique. Résultat, nous
pouvons constater une dégradation de la netteté
de l'image.
- Format du film : 2.35 . Difficile de savoir
si, suite au zoom et au traitement anamorphique du
master 4:3, le format original "ShawScope"
est vraiment respecté.
- Qualité du master : excellente. Un travail
de restauration de titan ! Jamais les films de la
Shaw Brothers n'avaient paru aussi beau depuis leur
projection cinéma. Aucune griffure, aucun point blanc
et des couleurs magnifiques. Du grand art !
- Qualité de la compression : assez bonne.
Malgré le zoom, l'image reste d'une qualité
correcte même si un peu floue.
Son
-
Son : Dolby Digital 5.1.
- Langues : mandarin.
- Qualité du son : bonne.
Suppléments
-
Accès direct aux 12 chapitres (grâce à une image mouvante).
- Bande annonce du film.
- Bande annonce de 4 autres titres de la Shaw Brothers
sortis dans la même "fournée" : The
Mighty Peking Man,
When The Clouds Roll By, Buddha's
Palm
et The Happiest Moment.
- Deux interviews sous-titrées en anglais :
Jimmy Wang Yu et le
chorégraphe Steve Lee Ka Ting.
- Photographies.
- Notes de production.
- Biographies, filmographies.
Remarques
Les DVD de la
Shaw Brothers édités par IVL sont beaux,
magnifiques même, qu'on se le dise ! Celestial
Pictures a investi près de 2 millions de dollars
pour effectuer la restauration de près de 760
titres et nous les proposer en format digital. Ce
processus va nécessiter 3 ans et mobiliser
une trentaine de personnes qui vont travailler image
par image pour nous restituer ces films dans leur
état d'origine. La première vague de
titres mis en vente a eu lieu le 5 décembre
2002.
Après une expérience
"4:3" et devant les cris des passionnés,
Celestial avait décidé de proposer ses
films en format anamorphique. Malheureusement, le
process n'étant pas correct (voir plus haut),
le résultat a été pire que ce
qui était initialement offert au point de vue
de la qualité de l'image. Espérons que
Celestial corrige le tir avant la sortie de ses "gros"
titres !!!
David-Olivier
Vidouze ( juillet 2003)
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