Histoire
: Après
le massacre de sa famille et de ses amis par les soldats de
Manchu, Liu Yu-te décide de rejoindre les moines du temple de
Shaolin dans le but d’apprendre le kung-fu et ainsi de pouvoir
se venger. D’abord assigné aux taches domestiques, il va ensuite
devoir passer les 35 chambres. Dans chacune d’elle, il sera
formé à travers des tests de torture et d’endurance qui lui
permettront d’améliorer sa vitesse et son équilibre. Il devient
rapidement le plus talentueux élève et va même par la suite
inventer une nouvelle arme. Expulsé du temple de Shaolin parce
qu’il apprenait ses techniques au peuple (d’où le titre du film),
Liu Yu-te, renommé San Te, va recruter sa propre équipe pour
enfin, plus de cinq ans après, retrouver les hommes qui ont
assassiné sa famille…
Critique
de Stéphane : Nombreux
ont été les films qui, par le passé, ont
tenté de restituer à l’écran la vie du mythique
monastère de Shaolin. Cependant, nulle autre
que Liu
Chia-liang n’a su pousser le concept aussi loin, parvenant,
à partir d’une intrigue pourtant classique de vengeance,
à renouveler le genre de manière définitive.
Ici, la quête spirituelle
du jeune moine est symbolisée par sa progression au sein
des 35 chambres de Shaolin, chacune d’elles ayant pour objectif
de mettre à l’épreuve l’une des parties de son
corps et de son esprit. Inutile de préciser que l’une
des forces de ce film naît de l’inventivité et de
l’originalité constante des entraînements proposés.
A cet égard, l’ingéniosité dont fait preuve
le réalisateur n’a d’égale que la qualité
de ses chorégraphies. A coup de plans-séquences
inhabituels pour l'époque et d’un dynamisme de tous les
instants, Liu
Chia-liang parvient parfaitement à mettre en évidence
l’étendue du talent martial de ses protagonistes tout
en maintenant une réelle qualité dans la progression
du scénario.
Côté interprétation,
Gordon
Liu, demi-frère de Liu
Chia-liang, nous gratifie de l’un des rôles les plus
marquants de sa carrière, personnifiant mieux que quiconque
le moine de Shaolin. D’un charisme évident, il réussit
par de simples regards à magnifier son personnage et
à lui donner une dimension unique. On n’oubliera pas
non plus la présence des deux durs à cuire que
sont Norman Chu
et Lo
Lieh, chacun d’eux ayant l’occasion de donner la pleine
mesure de leurs capacités.
Bref, un chef-d’œuvre du film
d’arts martiaux, un aboutissement dans ce sous-genre qu’est
le film d’entraînements.
On notera encore que, suite
au succès remporté par The 36th Chamber of
Shaolin, une suite y sera donnée sous le nom de The
Return of the 36th Chamber of Shaolin. Toujours réalisé
par Liu
Chia-liang, ce film est néanmoins différent
de son prédécesseur dans la mesure où il s’agit
cette fois-ci d’une kung fu comedy.
Critique
de Sébastien: Souvent
cité comme le meilleur film de kung-fu de tous les temps, ce
Shaw Brothers présente d’impressionnantes scènes d’arts martiaux
et de fascinantes séquences d’entraînement.
|