Histoire
:
Deux
clans s’opposent pour la suprématie des arts martiaux. Des
coups bas sont portés de part et d’autre. Retournements de
situation et faux semblants sont l’apanage de ce remarquable
film entre wu xia pian et thriller médiéval…
Critique
de Stéphane : Nouvelle
adaptation d’un roman de Ku Lung et nouvelle réflexion
sur le pouvoir, Killer Clans est un spectacle à
la fois lyrique, poétique, sombre et cruel. Aidé
par un scénario fluide et particulièrement fécond
en rebondissement , Chu
Yan met en scène les thèmes de la trahison
et de la loyauté avec une maestria digne des plus grands.
Si l’espoir en un monde meilleur n’est pas totalement absent
du film, notamment lors de la dernière séquence,
les principaux protagonistes, homme ou femme, sont généralement
décrits comme des êtres assoiffés de pouvoir
et dénués de tout sens moral. De plus, les rares
individus préférant le sacrifice à la
trahison apparaissent rapidement comme des victimes d’une
guerre inutile et futile. On n’est bien loin de l’héroïsme
flamboyant des films de Chang
Cheh ! Captivant d’un bout à l’autre, Killer
Clans possède un cynisme inhabituel pour un wu
xia pian fantaisiste ce qui en fait un grand film indispensable.
Coté
réalisation, Chu
Yan prouve une fois encore qu’il fut l’un des meilleurs
esthètes que la Shaw Brothers ait compté dans
ses rangs. On assiste à une véritable symphonie
de couleurs rythmée par des chorégraphies brèves
mais toujours inspirées.
Il
est à noter que la nouvelle de Ku Lung fera encore
l’objet d’une adaptation télévisuelle ayant
pour nom Meteor, Butterfly and Sword. En outre, le
réalisateur Michael Mak, fortement aidé par
un Ching Siu
Tung déchaîné au chorégraphie,
livrera sa version avec le très sympathique (et très
câblés) Butterfly Sword avec Michelle
Yeoh, Tony Leung
Chiu-Wai, Joey Wong et Donnie
Yen.
Critique
de Philippe : Véritable
thriller médiéval, ce wu xia pian est la quintessence du style
Chu Yuan. Alliée à une grande recherche esthétique, l’imagination
débordante du réalisateur donne à ce film un souffle épique
et un sens inouï à la narration. Il promène le spectateur
dans tous les sens pour mieux l’égarer, et au moment où l’on
croit enfin retrouver son chemin, il remet tout en cause.
Du grand art.
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