Acteur-réalisateur, Wilson Tong
(Tong Wai Shing, Tong Wai Seng) est issu du très célébre Opera
de Pékin. Né en Chine, il émigre dès son plus jeune âge à
Hong Kong où il parfait ses compétences martiales. Comme beaucoup
d’artistes formés à l’Opéra de Pékin, il se tourne tout naturellement
vers une carrière de cascadeurs/combattants et profite au
maximum de l’engouement pour le cinéma d’arts martiaux du
début des années 70. Sa première apparition dans un film remonte
à 1972, année durant laquelle il joue dans The Brutal Boxer
de Guan Shan. Rapidement, Wilson Tong devient membre de l’équipe
de cascadeurs de Sammo
Hung et, dans la foulée, tourne une douzaine de films
pour la Golden Harvest entre 1973 et 1976 (When
Taekwondo Strikes, Enter The Dragon, The Skyhawk, The Tournament,
Stoner, Land of The Brave, Hand of Dead). Pendant
toutes ces années, ses rôles sont réduits à de brèves apparitions
à l’exception peut-être de son personnage de japonais meurtrier
dans Manchu Boxer, film
réalisé en 1974 par Wu Ma. En 1976, Wilson Tong quitte l’équipe
de Sammo Hung
et rejoint celle montée par
Liu Chia-liang. A cet égard, on assiste alors à de véritables
échanges entre les deux clans, puisque
Fung Hak-On et Lee Hoi-San font le chemin inverse et intégrent
les rangs de la troupe de
Sammo Hung. Le premier film de Wilson Tong tourné pour
Liu
Chia-Liang fut Challenge of the
Master en 1976, suivi une année après du mythique
Executioners From Shaolin.
En 1978, il gagne du galon et devient assistant-réalisateur
sur The
36th Chamber of Shaolin. L’expérience ayant été concluante,
il occupera cette fonction dans deux autres films de
Liu Chia-liang, Shaolin Mantis
et Heroes of the East.
Parallèlement à ces collaborations, Wilson Tong n’oublie cependant
pas de travailler avec d’autres artistes martiaux, en particulier
Chen Kwan Tai (Iron Monkey)
et
Lau Kar-wing (He Has Nothing
But Kung Fu et Dirty Kung
Fu). En 1978, il accepte de coopérer avec son ancien
compagnon de cascades, John Cheung, et se fait engager par
un petit studio indépendant du nom de Goldlit. Bien leur en
a pris, puisque leurs prestations réciproques dans Duel
of the Braves Ones constitueront un excellent vecteur
pour leur popularité. Bien plus, cette expérience permettra
à Wilson Tong d’occuper pour la première fois seul la fonction
de directeur des combats. En 1979, une nouvelle étape est
franchie puisqu’il devient réalisateur à part entière en tournant
Kung Fu Genius, suivant
ainsi la voie tracée par
Liu Chia-Liang,
Lau Kar-Wing,
Sammo Hung et
Yuen Woo Ping, tout quatre ayant avec succès passé de
la chorégraphie à la réalisation. Au débuts des années 80,
Wilson Tong tournera encore quelques films pour Goldlit, avec
à chaque fois le souçi de présenter des combats colorés au
sein de scénarii relativement classiques (Snake
Deadly Act, Dagger 8, The Young Avenger). Pendant
toute la période Goldit, il continue néanmoins de tourner
avec d’autres réalisateurs. Ainsi, dans Dirty
Ho de
Liu Chia-Lang, il joue le personnage d’un assassin déguisé
en vendeur d’antiquité qui, armé de chaussures à lame de razoir,
tente de se débarasser de
Gordon Liu. Toujours en assassin, il tournera également
sous la direction de
Sammo Hung dans The Victim,
film qui marquera sa dernière collaboration avec son ancien
mentor. A cette occasion, impressioné par sa technique de
pied, Sammo Hung n’hésitera pas à le surnommé « The Foot-Doctor
». En 1982, Wilson Tong a l’opportunité de jouer deux rôles
totalement opposés pour
Liu Chia-liang. Dans le premier, My
Young Auntie, il campe le personnage d’un garde
du corps passant tout son temps à combattre les héros, alors
que dans le second, Martial Club,
il tient le rôle d’un professeur de kung fu bienveillant,
prestation qui sera dénuée de toute démonstration martiale.
En 1982, Wilson Tong fait son retour derrière la caméra. Le
cinéma d’arts martiaux à l’ancienne n’ayant plus les suffrages
du public, il décide alors de réaliser une comédie fantastique
baptisée Ghost Nursing.
Dès ce moment-là, son genre de prédiléction sera tout trouvé
puisqu’il enchaînera avec Invitation
of Ghost, Ghost Ballroom, Musical Vampire et Ghostly
Bus. Comme pour beaucoup de ses prédecesseurs,
les années 90 sont relativement difficiles pour Wilson Tong,
personne ne désirant réellement recourir à ses services malgré
son prestigieux parcours. Malgré tout, il réalisera encore
quelques petits budgets dont en 2001 Vampire
Combat. (adapté du Brns par Stéphane)
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