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Histoire :
avant de se suicider, un scientifique prépare le transfert de son âme
dans le corps d’un robot surpuissant. L’expérience réussie, il
devient un assassin et un violeur en série. Une policière, tuée dans
l’exercice de ses fonctions, se voit subir le même traitement :
elle sera incarnée dans un robot femme et pourra se lancer à la
poursuite du robot meurtrier.
Critique
de David-Olivier :
Robotrix
est une vraie " catégorie III ". Je ne saurais dire
si le scénario est plus fouillé que dans d'autres films de cette
catégorie, mais je ne me suis pas ennuyé une seule fois. Certes,
les acteurs n'ont pas fait l'Actor's Studio, loin de là - je
dirais même que le méchant (mais c'est normal après tout, c'est
un robot !) est aussi expressif qu'une bûche de bois (ou que
Rock Hudson, comme vous voulez) -, mais ce n'est pas trop grave.
Ce film de science-fiction est ultra-fauché (ce qui ne laisse
pas augurer de bonnes choses…), louche sans vergogne sur Robocop
et Terminator. Les scènes de sexe – ou plutôt de viols
–, de brutalité et de gore apparaissent sans logique dans le
récit. Quant aux séquences d’action, elles sont mal chorégraphiées
et peu originales. Néanmoins, Robotrix est un film qui
se laisse voir si l’on est indulgent et curieux. Un film culte
?
Critique de
Stéphane : Quitte à me faire
quelques ennemis, je n’hésiterai pas à affirmer
que Robotrix reste l’une des meilleures catégories
III réalisée dans les années 90. En effet,
contrairement aux autres piliers du genre que sont les Ebola
Syndrome, Red to Kill
et autres Daughter Darkness
qui, il faut bien l’admettre, se complaisent largement dans les
scènes chocs (pour notre plus grand bonheur néanmoins),
le film de Jamie Luk s’en distingue par son côté
divertissement totalement assumé. Autant le dire tout de
suite, le scénario n’a que peu d’importance, l’essentiel
étant uniquement de faire plaisir aux spectateurs avides
de sensations inédites.
Les genres abordés sont
divers puisqu’on y croise pêle-mêle, un peu de kung
fu, de l’érotisme, de la violence, de la comédie,
de la science-fiction, Billy
Chow à poil et une Amy Yip,
malheureusement toujours aussi vêtues mais dont la présence
audacieuse reste d’une efficacité redoutable. En résumé,
Robotrix est un parfait exemple de la folie qui régnait
dans le cinéma de Hong Kong du début des années
90 et des possibilités, encore inexploitées, qu’est
capable d’offrir le label « catégorie III »
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Fiche
DVD Chroniqué
par David-Olivier Vidouze (octobre 2000) |
Info dvd
- Editeur : Mega Star Video
Distribution (HK) Limited (à ne pas confondre avec la
société détentrice des droits du film, Media Asia
Distribution Limited, qui édite aussi certains de ses
films chez Mei Ah ou Universe).
C'est un des trois plus gros éditeurs de dvd hongkongais
qui, avec Robotrix, semble avoir sorti le premier
titre d'une série de seconde catégorie. En effet, le dvd
de Robotrix présente une sensible régression dans
la qualité de produit proposée par Mega Star : une seule
piste sonore, menu des chapitres avec images fixes,
suppléments réduits, choix des sous-titres limité…
C'est un peu la logique suivie par Universe, avec des
titres comme Hero ou The Longest Summer
édités en mono en lieu et place du traditionnel Dolby
Surround 5 .1 .
- Boîtier plastique noir.
- Zone : toutes zones, NTSC.
- Face unique / Couche simple.
- Sous-titrage : 3 sous-titres optionnels : Anglais /
Chinois traditionnel / Chinois simplifié, au lieu des 8
sous-titres anciennement proposés par Mega Star.
- Chapitré.
Image
- Format du dvd : 4:3.
- Format du film : 1.85. Le format original est respecté,
comme dans de nombreux dvd hongkongais.
- Qualité du master : bonne. Certes, il y a quelques
scratches par-ci par-là, mais comme souvent chez Mega
Star, le master est de bonne qualité.
- Qualité de la compression : assez bonne. Un seul
problème, récurrent dans les dvd hongkongais : le
contour des objets clairs et des visages n'est pas
toujours net. Ce défaut est plus ou moins accentué selon
les éditeurs et Mega Star est un de ceux chez qui il est
le moins important.
Son
- Son : Dolby Surround 5.1 .
- Langues : Cantonais uniquement. Je ne
sais pas si le choix de la piste unique en Cantonais est
dû à une indisponibilité de la version en Mandarin ou
simplement à un objectif de réduction de coûts.
- Qualité du son : mauvaise. Le son
est complètement étouffé (les voix ne se détachent pas
clairement les unes des autres) et le remixage en 5.1 fait
que certains bruits en couvrent anormalement d'autres.
Suppléments
- Bande annonce du film.
- Bandes annonces de trois autres films
édités par Mega Star : Midnight
Girls, Three
Days of a Blind Girl et Cherry
Blossom.
- Accès direct aux 9 chapitres (grâce
à une image fixe, au lieu des traditionnelles images
mouvantes).
- Pas de synopsis du film ni de
distribution, réalisateur et producteur du film, dans le
menu " Cast & Credit ", comme Mega Star le
proposait auparavant.
Remarques
- Techniquement, le dvd de
Robotrix
offre moins de possibilités que les autres titres
proposés jusqu'à maintenant par Mega Star. Certes, il
s'agit de l'absence d'un doublage en Mandarin ou de
quelques sous-titres qui ne nous intéressent peut-être
pas énormément (Coréen, Japonais, Malais…), mais
c'est symptomatique des problèmes que rencontre le
support dvd en Asie : trop cher en regard du vcd pour
être populaire ! Alors les éditeurs rognent sur les
prix. Et pour rogner sur les prix, ils sortent de moins
beaux et bons produits.
Car, en effet, les suppléments ont eux aussi été
touchés de plein fouet : exit les biographies et les
filmographies… seules les bandes annonces sont restées.
Mais c'est normal après tout : sont-elles autre chose que
de la publicité ?
Le défaut technique majeur de ce titre, c'est la qualité
du son : vraiment trop en dessous des normes admissibles
pour un support tel que le dvd. Le remixage a été lui
aussi effectué en dépit du bon sens : certains dialogues
ne sont pas audibles car un bruit anormal les couvre !
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