Les
Tigres de la
Shaw Brothers |
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Des films |
The
Lizard
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Année
: 1972 (novembre)
Durée : 101 minutes
Genre : aventure / arts
martiaux
Catégorie II
Réalisateur :
Chu
Yuan
Producteur : Run
Run Shaw
Scénariste
: Chu
Yuan
Musique : Chen
Yung Yu
Chorégraphe
: Yuen
Cheung Yan
Interprètes : Connie
Chan Po-Chu, Yueh Hua,
Lo
Lieh, Yeung Chi Hing, Goo Man Chung,
Ouyang Shafei, Yue Fung, Lam Fung, Law Hon, Ma Kim Tong, Cheng
Hong Yip, Chung Wa, Wu Ma, Lydia Shum Tin-Ha, Chan Ho, Tsang
Choh Lam, Lee Chiu, Fung Ging Man, Fung Hak
On, San Kuai,
Chan Chuen.
Apparition spéciale
: Yuen
Wo-Ping
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Histoire
: Un
Robin des Bois local - le Lézard - sévit
dans le Shanghai des années 30. Il vole les riches
étrangers et redistribue le fruit de ses larcins à
la population qui souffre. Le chef de la police locale met
tout en oeuvre pour le capturer.
Critique
de David-Olivier : The
Lizard combine avec élégance et légèreté
comédie, aventures et arts martiaux, sur fond de critique
politique (la Chine des années 30 aux mains des puissances
occidentales et de l'administration corrompue). A la manière
de Bruce Lee dans Fist Of Fury, Yueh Hua incarne l'esprit
national qui se révolte contre les occupants : le Lézard
est ainsi un personnage destiné à réparer
les injustices de la société. Il aura pour ennemi
un traître chinois, Lo Lieh, à mi-chemin entre
le mafieux et l'homme politique ambitieux, un des ces personnages
que le spectateur "adorera haïr". Ce grand acteur
et athlète hongkongais commence ici sa longue spécialisation
dans les rôles de méchant. Sa prestation est d'ailleurs
fort réussie (une ordure tirée à quatre
épingles, gominée et méprisante à
souhait), tout comme celle de Yueh Hua, une nouvelle fois impeccable,
dans un rôle à deux facettes (héros la nuit, benêt
le jour, comme Superman / Clark Kent).
Mais
il ne faut pas oublier de mentionner le nom de l'actrice principale,
Connie Chan, qui, si elle s'est retirée de l'écran
à l'âge de 25 ans, n'en a pas moins habitée
de son charisme plus de 200 films ! Performance physique et
interprétation se situent au niveau des plus grandes
dames de ce cinéma et il serait criminel de passer à
côté de cette force de la nature. Une actrice qui
mérite donc bien sa place aux côtés de Cheng
Pei Pei et rend indispensable la vision de The Lizard
à tout amateur de films hongkongais.
Les scènes d'arts martiaux sont
chorégraphiées par le frère de Yuen Wo-Ping,
qui nous gratifie même d'une courte apparition et lui
a peut-être donné un coup de main... Elles sont
en tout cas intéressantes, bien filmées et nous
offrent un final digne des meilleurs Shaw Brothers : l'éternel
combat grandiose (une poignée de bons contre une foule
de méchants) dans un décor somptueux.
Un petit classique du cinéma
hongkongais qui se laisse regarder sans s'ennuyer une seule
seconde.
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Info
dvd
- Editeur
: IVL (Intercontinental Video Limited). Un jusqu'à présent petit
éditeur qui deviendra grand grâce à la distribution du catalogue
Shaw Brothers (760 films environ). C'est actuellement lui qui édite
à Hong Kong les dessins animés du studio Ghibli.
- Boîtier plastique translucide
dans un fourreau reprenant la jaquette.
- Zone : zone 3, NTSC.
- Face unique / Couche
double.
- Sous-titrage : 4 sous-titres
optionnels : anglais / chinois traditionnel / malais / indonésien.
Pour cette édition, pas de problème de double sous-titrage. En
revanche, on peut regretter leur petitesse qui les rend difficilement
lisibles sur certains téléviseurs.
- Chapitré : oui.
Image
- Format
du dvd : 16/9ème. On croyait la bataille remportée
: Celestial allait enfin mettre en valeur le superbe travail
de restauration engagé depuis plus d'un an sur le catalogue
de la Shaw Brothers ! Que nenni... L'annonce du format anamorphique
sur la jaquette n'est qu'un leurre, pire, une trahison : le
résultat est désastreux et nous fait amèrement
regretter l'ancienne formule. Celestial a purement et simplement
zoomé le master 4:3 PAL et lui a appliqué un
traitement anamorphique. Résultat, nous pouvons constater
une dégradation de la netteté de l'image.
Les titres sortis dans la "fournée" suivante
(Buddah's Palm, Iron Guard, Shaolin Temple...)
ont retrouvé leur format en 4:3 : c'est une bonne chose
que Celestial ait réagi si vite aux critiques des passionnés
! Il est à espérer que le traitement anamorphique
sera désormais appliqué directement aux masters
!!!
- Format du film : 2.35
. Difficile de savoir si, suite au zoom et au traitement anamorphique
du master 4:3, le format original "ShawScope" est
vraiment respecté.
- Qualité du master : excellente.
Un travail de restauration de titan ! Jamais les films de
la Shaw Brothers n'avaient paru aussi beau depuis leur projection
cinéma. Aucune griffure, aucun point blanc et des couleurs
magnifiques. Du grand art !
- Qualité de la compression :
assez bonne. Malgré le zoom, l'image reste d'une qualité
correcte.
Son
- Son
: Dolby Digital 2.0 .
- Langues : mandarin.
- Qualité du son : bonne.
Pas de remixage en 5.1 pour cette édition (le film
ne fait pas partie des titres "prestigieux").
Suppléments
- Accès direct aux 12 chapitres
(grâce à une image mouvante).
- Bande annonce originale du film et nouvelle
bande annonce Celestial.
- Bande annonce de 4 autres titres de la Shaw Brothers sortis
dans la même "fournée" (Chien Lung And The Beauty,
Love Parade, Legend Of The Bat et Let's Make Laugh).
- Photographies.
- Notes de production.
- Biographies, filmographies de Connie Chan Po-Chu, Yueh Hua
et Chu Yuan.
Remarques
Les DVD de la Shaw Brothers
édités par IVL sont beaux, magnifiques même, qu'on se le dise
! Celestial Pictures a investi près de 2 millions de dollars
pour effectuer la restauration de près de 760 titres et nous
les proposer en format digital. Ce processus va nécessiter
3 ans et mobiliser une trentaine de personnes qui vont travailler
image par image pour nous restituer ces films dans leur état
d'origine. La première vague de titres mis en vente a eu lieu
le 5 décembre 2002.
Après une expérience
"4:3" et devant les cris des passionnés,
Celestial avait décidé de proposer ses films
en format anamorphique. Malheureusement, le process n'étant
pas correct (voir plus haut), le résultat a été
pire que ce qui était initialement offert au point
de vue de la qualité de l'image. Celestial semble avoir
corrigé le tir et on peut raisonnablement espérer
de beaux transferts anamorphiques sous peu.
David-Olivier Vidouze (mai 2003)
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