3- Analyse des
7 premiers Troublesome Night (1
- 2 - 3 - 4 - 5 - 6 - 7)
Troublesome
Night
Le film s’ouvre sur la voix inquiétante de Simon Lui (Peter) qui nous
explique les spécificités du "Ching Ming Festival" (période pendant laquelle
on brûle des encens en priant les ancêtres). Il est en fait le conteur du film, à la
manière du squelette des Contes de la crypte et va
introduire chaque histoire. Il le fait admirablement bien. Son ton est juste et
inquiétant même quand il tient des propos qui prêtent plutôt à rire. Il s’invite
de surcroît dans les deux dernières parties où il va être respectivement exorciste et
guichetier dans un cinéma. Quant à Law Lan, ses apparences éclaires vont ponctuer les
contes et croyez-moi, elle n’a guère besoin de plus de 3 secondes pour faire
comprendre qu’il va se passer quelque chose de malsain.
La première histoire, Speculating in Grave Stories, présente
trois jeunes garçons en camping près d’un cimetière. Ils rencontrent rapidement
des jeunes filles avec lesquelles ils vont décider de se livrer à un petit jeu pas très
catholique consistant en gros à recopier les informations gravées sur les tombes. Le
gagnant est celui qui en aura recopiées le plus. Louis Koo (Ken), déjà stressé par ce
jeu, n’est qu’au début de ses peines car une tombe va lui révéler
l’impensable…
Encore très jeune, Louis Koo n’est visiblement pas à
l’aise et livre une de ses plus mauvaises performances. Son jeu est réellement
agaçant et il ne parvient pas à rentrer dans la peau de son personnage. Ce n’est de
toute façon pas bien grave puisque cette première histoire est consternante et démarre
très mal la série. Sans queue ni tête, on ne comprend pas trop les motivations des
fantômes (si ce n’est faire peur !). La première et la deuxième histoires
sont séparées par un interlude comique où pleins de cameos s’invitent avec
notamment Lee Lik-chi en réalisateur. L’humour fonctionne plutôt bien mais vient
brutalement casser l’ambiance.
Dans Dark Bright Road, Sunny Chan (To Ka-ming) a du mal à
se défaire de sa maîtresse pour aller rejoindre sa femme (Christy Chung). Mais ce sont
en fait d’autres forces qui vont réellement empêcher ces retrouvailles
d’anniversaire…
Alors que ce récit ne dure qu’une vingtaine de minutes, Tam
Long-cheung trouve le moyen de nous endormir en filmant une interminable discussion
tournant autour du Feng Shui. Voyant que Louis Koo n’assurait pas dans le rôle du
teenage branché, le réalisateur a la bonne idée de le faire apparaître rapidement mais
avec cette fois-ci une expression de visage plus neutre, tout en retenue, qui lui ira
comme un gant. A tel point qu’il gardera cette expression dans les prochains Troublesome. Quant à Sunny Chan et
Christy Chung, ce n’est pas la faiblesse du scénario qui va les empêcher de livrer
une très belle performance, seul intérêt de ce deuxième récit.
Red All Over voit trois des personnages principaux
de la première histoire se retrouver dans un cimetière pour rendre visite à Ken. Ils
constatent par la même occasion la mort de Sunny. Les histoires sont donc légèrement
connectées. La jeune fille, Teresa Mak, va soudain se découvrir une véritable attirance
pour la couleur rouge. Cette attirance vire à l’obsession et s’accompagne
d’étranges phénomènes…
A peine ce volet
terminé, on se retrouve dans une voiture, en compagnie de Ng Chi-hung (brother Hung) qui
vient de finir son dernier film. Très fier de ses talents d’acteur, il emmène sa
femme à l’avant première de son film. Dans la salle, on retrouve à nouveau nos
deux jeunes garçons rescapés de Red all over (ils auront eu leur dose de
fantômes, surtout que Ken continue à leurs faire des frayeurs !). Cette fois-ci,
cette belle brochette d’acteurs va comprendre qu’il vaut mieux écouter le
guichetier quand il dit que des places sont réservées même si elles semblent
vides…
Herman prend les rênes de ces deux histoires et lancent sur la
table une nouvelle carte, celle de l’humour. On y apprend notamment que Simon Loui
est le conseiller principal de Tom Cruise en Feng Shui. Mais surtout, Herman se fait
plaisir en parodiant A Moment Of Romance
avec Frankie
Ng
Chi-hung dans la peau d’Andy, Lee Lik-chi dans celle de Ng Man-tat, et Yuen
King-tan dans celle de Wu Chien-lien ! Au fur et à mesure du film, les histoires
s’améliorent par petit palier, ce qui est nettement préférable à l’inverse.
Mais ce qu’on ne savait pas encore, c’est que cette escalade ne faisait que
commencer. Les Troublesome Night
suivants sont en effet bien mieux réussis. La mélodie récurrente à la série ne se
place que timidement et est complètement éclipsée par d’autres thèmes moins
inspirés.
Je déconseille l’achat de ce film. Le résultat
d’ensemble n’est pas transcendant et il est difficile de comprendre le succès
rencontré en salles. Peut-être qu’en cette période d’incertitude, les
habitants hong-kongais voulaient s’échapper le plus possible de la réalité.
DVD : Le Mei Ha laser présente une image et un
son moyens, mais honorables comparés aux autres Dvds de cette première génération. Par
contre, pas l’ombre d’un menu ! Malgré le fait que les sous-titres soient
incrustés, ils restent bien visibles. Autres chose bien visible : le matraquage de
la langue de Shakespeare !
Troublesome Night 2
Le générique défile sur une toile de fond qui en dit long : le portrait
de Law Lan ! Bien que les histoires soient habilement diluées en une seule, trois se
distinguent nettement :
#1 : En balançant une bouteille par la fenêtre, Frankie
Ng Chi-hung (Wah) tue sur le coup un jeune motard. Triste ironie du sort, ce jeune garçon
était sur le point de se marier avec Amanda Lee (Anita). Cette dernière, désemparée
par cette disparition se confie sur une antenne libre. Mais un des animateurs oublie de
tourner sept fois la langue dans sa bouche…
#2 : La discrétion de Wah lui a permis de passer à travers
les mailles de la justice. Il a cependant des visions étranges depuis son crime impuni.
Pendant ce temps là, Simon Lui (Chai), Cheung Tat-ming (Dan) et Wayne Lai Yiu-cheung
(Curry) décident de faire une petite croisière pour oublier un événement malheureux.
Comme par hasard, le batelier ne sera nul autre que Wah. A peine la croisière entamée,
ils croisent des inconnus qui les préviennent que la mer est hantée…
#3 : Un autre qui a des visions étranges, c’est Louis
Koo (Sam). Une femme vêtue de rouge semble avoir des comptes à régler avant de le
laisser définitivement en paix. C’est au cours d’une course qu’il va
comprendre la cause de ces visions…
Herman s’est fait les dents sur le premier Troublesome et profite du soutien financier
de grosses compagnies (China star et Win’s) pour accoucher d’une séquelle
nettement supérieure à son modèle. Légèrement plus gore, Troublesome
Night 2 ajoute surtout une bonne dose d’humour. Herman a eu du
flair en formant le trio Cheung/Simon/Lai. La complicité du trio est si forte qu’il
n’hésitera pas à le reformer ultérieurement dans un cadre plus enclin à une
avalanche de gags. Relooké, Louis Koo est forcément exclu des scènes comiques
puisqu’il a démontré dans le premier Troublesome
que ses expressions sont très limitées. Il fait en revanche de nets progrès et
décroche un rôle plus approprié qui lui collera définitivement à la peau. De gros
efforts ont été faits pour fluidifier l’ensemble et il en résulte un cocktail
savoureux de récits fantastiques. Ca tranche net avec ces récits collés bêtement bout
à bout qu’on a longuement endurés, y compris dans le premier Troublesome
Night. Le sort réservé aux heureux élus communiquant avec les
fantôme tranche aussi ! Enfin, dans le dernier segment, Herman ne nous refait certes
pas A Moment Of Romance, mais filme
deux courses de moto dont une prouve qu’un permis n’est pas forcément expiré
une fois son détenteur décédé. Pour couronner le tout, quelques cameos de choix
passent par là, notamment Vincent Kuk et Chin Kar-lok. Le reproche est une nouvelle fois
le manque de développement des motivations des revenants ; reproche que Troublesome Night 3 va palier.
Tout juste sympa. Ce film servira de modèle aux prochains
numéros aussi bien dans l’enchaînement des histoires que dans la diversité des
genres (romance, comédie, drame) ainsi que dans le rôle pivot réservé à Louis Koo.
Disponiblité : Le Ld, édité par Era, présente
le film en stereo. Chose assez rare (même en 97 !) pour être mentionnée.
L’image manque de précision mais ne gâche en rien notre plaisir. Les sous-titres
sont très lisibles, à des années-lumière des anciennes éditions !
Troublesome Night
3
Voyant un homme (Louis Koo) se précipiter anormalement à sa voiture, un
agent de police (Vincent Kuk) le prie de se soumettre à un contrôle d’identité.
Louis lui explique gentiment qu’il est gérant d’une entreprise funéraire et
qu’il était poursuivi par un de ces anciens clients…décédé. Sur ce, Louis
reprend la route et le casting défile sur son pare-brise. Et quel casting ! On en a
l’eau à la bouche et on se délecte d’avance pour la suite des évènements.
Plus difficile à résumer du fait que les histoires évoluent
plus ou moins en même temps, on distingue néanmoins clairement trois récits :
#1 : Allen Ting (Shishedo), salarié de Louis, était un fan
endurci de Beauty Chan qui vient de décéder dans un accident. Devinez qui hérite de la
lourde tâche de restaurer son joli petit minois que la catastrophe a complètement
défiguré ? Si c’est en plus Beauty Chan qui lui demande en
" personne "…
#2 : Shing
Fui-on (Brother Wah) décide d’aller donner une leçon à des petits plaisantins qui
s’amusent à jeter des objets par la fenêtre. Il ne trouve personne dans ce
bâtiment peu accueillant, en tout cas personne d’humain. Ces logements ont en fait
pour seul locataire le fantôme d’une vieille dame (Helena Law Lan) qui va faire
comprendre que des funérailles, ça ne se prend pas à la légère…
#3 : Ce segment, qui évolue petit à petit tout au long du
film, met en scène Michael Tse (David), dont les sentiments ambigus vont causer un
désastre qui aura au moins le mérite de réveiller la conscience de Louis et de tous ces
employés…
Assez cynique, Troublesome Night
3 dresse un portrait de l’industrie funéraire peu
valorisant. N’y allant pas par quatre chemins, il dénonce un business qui est
loin d’honorer les défunts. Aussi sympathiques sont-ils, nos héros n’oublient
pas que les affaires sont les affaires. Lors du premier segment, Shishedo prend en
revanche son travail très à cœur. Et Brother Hung aussi ! Il exploite au mieux
les instruments qui s’élèvent les uns contre les autres, jusqu’à atteindre
les voies impénétrables de l’au delà. Reprenant exactement la même trame que le
précédent Troublesome (une
histoire
romantique, une axée comédie et la
dernière plus sérieuse), Herman utilise beaucoup mieux ces ingrédients et le résultat
dépasse nos espérances. De plus, les vivants trouvent maintenant de meilleurs compromis
avec les revenants. Malgré tout, le troisième volet démontre qu’il vaut mieux
maîtriser l’art de la négociation. Dans l’ensemble bien plus optimiste, ce
film nous rassure et je dors désormais la lumière éteinte. Bien sûr, il faut savoir se
racheter de nos pêchés…
Achat vivement conseillé. Les personnages et les motivations des
revenants sont plus développés et le dernier segment parvient ainsi à être le plus
touchant des trois premiers Troublesome Night.
Terminez le film en beauté en vous laissant bercer par le générique de fin.
DVD : Mei Ha Laser proposant un menu fixe
minable: chapitres, langage, sous-titres. Basta. Image et son de bonne facture.
Sous-titres amovibles corrects.
Troublesome
Night 4
Notre charmant trio -Simon Lui (Leonardo), Cheung Tat-ming (Dicaprio), Wayne
Lai Yiu-cheung (Driver)- est de retour et participe cette fois à un voyage organisé aux
Philippines. Louis Koo (Wing) est évidemment présent, accompagné de sa femme. Une
surprise de taille est la présence à bord de Raymond Wong (Mr Wong) qui en connaît
déjà un bout sur les fantômes (série des Happy Ghost). Le
guide touristique est la très vivante Emily Kwan (ex-victime des blagues machistes de ces
collègues policiers du culte The Untold Story).
Et on découvre rapidement que les fantômes ne se limitent
pas à Hong-kong.
#1 : Un livreur (ressemblant légèrement à Lai Ming)
découvre que le vase qu’il transporte est en fait une urne. Assisté d’un
confrère local, le chemin menant au destinataire va lui réserver des surprises encore
plus étonnantes…
#2 : Une vieille dame prédit l’avenir à la femme de
Louis qui ne prend pas au sérieux cette rencontre. Puis les prédictions se réalisent
les unes après les autres, crédibilisant ainsi fortement la diseuse de bonne aventure.
Rien de grave si ce n’est qu’elle avait aussi affirmé que Louis avait un enfant
avec une autre…
#3 : Leonardo, Dicaprio et Driver sont lassés des
interminables visites et attendaient autre chose de leur petit séjour. Laissant en plan
le groupe, ils vont s’organiser leur petit circuit avec des escales encore plus
chaudes que la température ambiante. Mais ils ne savaient pas qu’il était à ce
point difficile de trouver des prostitués fiables dans ce petit pays…
Raymond Wong est le producteur de Troublesome
Night 4 et fait de petites apparences clins d’œil assez
bienvenues qui nous remémorent le passé. Il a pris quelques kilos mais pas une
ride ! Quant à Herman, ce petit voyage lui a réveillé quelques instincts
primaires. On profite donc des formes avantageuses de ses actrices, notamment lors
d’une scène où il prend du plaisir à filmer sous toutes les coutures une danseuse
dans une scène très torride. Les trois segments sont très réussis. L’ordre est un
peu chamboulé. Cette fois-ci, les rires sont gardés pour le dernier récit où les
fantômes, en perte d’identité, se prennent surtout pour des zombies. Herman avait
pris conscience du potentiel comique de son trio qui est ici en perpétuelle quête de
prostitués. Très pimentées, les mésaventures de nos trois compères font partie des
meilleurs souvenirs de la comédie hong-kongaise.
Finissant par se
couper les doigts façon Too Many Ways To Be N°1,
aucun n’efface l’autre et chacun apporte une personnalité comique hilarante. Il
faut dire qu’ils sont bien aidés par Herman qui est déchaîné et parodie notamment
un passage de Bullet In The Head.
Passage anthologique ! " I can make you very happy ", Simon Lui
nous refaisant Tony Leung Chiu-wai. On en vient même à se demander si ça valait pas la
peine de faire de leur péripétie un film entier !
Très proche de Troublesome
Night 2, ce film le surpasse néanmoins de loin et s’avère un
achat nettement plus recommandé.
DVD : Menu fixe un peu plus esthétique que le
précédent mais aucune biographie à se mettre sous la dent. Sous titres amovibles
corrects. Il y a bien un interview de Simon Loui, mais non sous-titré. En plus du trailer
du film, deux BA sont disponibles : The Hong-Kong X
File et The Suspect.
Troublesome
Night 5
Ce cinquième opus laisse les voyages organisés pour les compagnies de taxi.
Chacun des chauffeurs aura sa petite histoire :
#1 : Après avoir déposé Helena Law Lan dans un cimetière
assez reculé, Simon Lui repart pour la ville. Il ne tient malheureusement pas sa promesse
de ne prendre aucun client sur le chemin du retour…
#2 :
Louis Koo (Ah Fa), chauffeur de taxi noyé dans les dettes, est obligé de déménager
avec sa femme (la splendide Amanda Lee) dans le but d’une part de fuir ses
créanciers, et d’autre part d’économiser. Le loyer de leur nouveau logement,
aussi vieux soit-il, est en effet dérisoire eu égard de son importante surface. La
maison semble en plus leur porter bonheur puisque Louis Koo gagne une jolie petite somme
peu de temps après. Helena Law Lan, décidément conseilleuse attitrée du film, rappelle
aussi à Louis qu’il faut toujours tenir ses promesses. Ben Ng s’est senti
arnaqué et va le faire comprendre rapidement à Louis. C’est vrai que ne pas tenir
une promesse à Ben Ng (le vrai malade mental de Red To
Kill !!!)…Heureusement, Louis
va pouvoir se rattraper en proposant un nouveau marché (50/50). Mais il n’avait pas
prévu que Ben prendrait l’expression au pied de la lettre…
#3 : Quelques années plus tard, les trois anciens meilleurs
amis de Louis (Simon Lui, Frankie Ng Chi-hung et Wayne Lai Yiu-cheung) ont monté ensemble
leur propre compagnie de gardiennage. Ils proposent une place à son fils (John Tang) pour
tenter de le ramener dans le droit chemin. Le bâtiment où la famille Fa avait emménagé
a été refait à neuf. Si les murs de cet immeuble dorénavant moderne sont bien
récents, l’esprit d’un ancien locataire semble avoir conservé son petit
chez-soi…
Réconcilié
avec les chauffeurs de taxi, Herman nous les présente sous un meilleur angle que dans Taxi Hunter. Mais il n’est plus question de
rire ici, Troublesome Night 5
change radicalement de ton. On finit quand même avec quelques rires grâce au
" courage " de Frankie Ng Chi-hung et Lai Yui-cheung. Après avoir
été un des serial-violeurs les plus déjantés des Cat III, Ben Ng est un des fantômes
les plus cruels de la série ! La nature reprend vite le dessus. Et croyez-moi, il
n’a pas besoin de maquillage pour effrayer. Le jeu de sa proie, Louis Koo, est
décidément en constant progrès depuis le début de la série. Allez savoir, les Troublesome ont peut être été pour lui aussi
bénéfiques qu’une bonne école de cinéma. En dépit d’un maquillage risible,
il rend son personnage très émouvant et on en redemande. Tragique, cette histoire nous
apprend qu’un pacte avec un fantôme peut être aussi risqué qu’avec le diable.
Helena Law Lan, présente dans chaque segment, a malheureusement un rôle très limité,
voire ridicule à force, qui ne rend pas hommage à son talent. Une mauvaise habitude de
la série dont Nam Yin se débarrassera au septième opus. Amanda Lee (pop star
hong-kongaise) se réserve sur son répertoire musical. Mais Nam Yin, le grand vengeur,
fera aussi quelque chose pour elle, toujours dans le septième !
Achat vivement conseillé.
Si vous avez aimé Troublesome Night 3
alors vous tomberez à nouveau sous le charme. Par contre, comment expliquer qu’à ce
stade de la série, les trucages soient aussi peu soignés ? Le bras que tient Chin
Kar-lok (Brother B) au début du film est aussi flexible qu’une poupée gonflable
(oui j’en ai touchée), et les maquillages pour vieillir Louis Koo se contentent
d’une dose de fond de teint et d’une teinture grise. Résultat involontairement
marrant.
DVD : Editeur nettement moins populaire,
Widesight, nous fait sa version de la démo Dolby digital avec l’hélicoptère.
Plutôt amusant. Puis menu fixe exclusivement en chinois. Paradoxal puisque leur démo se
clouait sur ces lettres sans équivoque : Hollywood ! Sous titres non amovibles
mais assez lisibles. Mauvais point pour la traduction qui en plus de comporter des fautes
ne traduit qu’à moitié certains passages. L’image et le son, en déça des
deux derniers Mei Ha, sont d’une qualité passable.
Troublesome
Night 6
Des reporters n’hésitent pas à légèrement relever la robe d’une pop
star (Gigi Lai) qui vient de décéder afin d’obtenir les photos les plus vendeuses
possibles. Quatre ans plus tard, Ng Chi-heung (Bob), l’un des reporters, est
retrouvé mort dans un ascenseur. Louis Koo (Chak) et Simon Lui (Chung) sont chargés de
l’enquête. La malédiction semble ensuite poursuivre les autres reporters qui
étaient impliqués dans cette séance photo de choc. Mais elle semble aussi poursuivre
Louis qui ne parvient pas à élucider en quoi il est aussi impliqué dans cette
affaire…
Simon Lui s’est relooké. Plus fashion, il gardera ce look
dans pas mal de films (Rules Of The Game…).
Puni d’avoir trop fait l’imbécile avec son pote Wayne Lai Yiu-cheung, ils sont
ici séparés ; un chez les flics, l’autre les journalistes. De toute façon,
l’aspect comique est totalement absent. En résulte un film encore plus dramatique
que le dernier, qui avait déjà commencé à gommer les phases d’humour.
C’est le Troublesome Night
où Louis Koo a le plus grand rôle en terme quantitatif. Il est presque tout le
temps à l’écran contrairement aux épisodes passés. Il porte le film sur ses
épaules mais n’a pas tiré d’enseignements de ces expériences. Il regarde à
nouveau sans traverser et ça manque pas, deuxième balayage après Troublesome Night 4. Encore loin
d’être traumatisant, Troublesome Night 6
est cependant le volet de la saga comportant le suspense le plus efficace. Même si il
perd le charme des récits qui se mêlent et se démêlent, on prend autant de plaisir, si
ce n’est plus. L’histoire ne tire jamais en longueur et elle aurait
manifestement perdue en intensité si on l’avait réduite. Autant la voix de Helena
Law Lan peut être très effrayante, autant elle peut être celle de la plus rassurante de
toutes les mamies du monde. Mère de Gigi Lai dans le film, on est forcément ému quand
elle prie sa fille de ne pas traîner dans la rue et de revenir à la maison. Ce
n’est pas la première fois que le rouge domine dans un Troublesome mais jamais il n’est allé aussi bien à quelqu’un. Gigi
est absolument ravissante et fait une entrée fracassante dans la série.
Cerise sur le gâteau, les musiques et les chansons qui
complètent le thème récurrent confirment la volonté de soigner le travail sonore. On
retrouve énormément de ces influences dans The Masked
Prosecutor, autre film de Herman. Du tout bon sorti à une époque
où justement l’éthique des medias était fortement remise en cause. Achat
recommandé.
DVD : Trois BA : A
Lamb In Despair, The Rules Of The
Game, Ungrateful Tink. Biographie succincte de Louis Koo. Et
c’est tout. L’image est décevante. Les scènes tournées dans l’obscurité
sont épuisantes. On distingue à peine les visages qui se résument la plupart du temps
à des ombres. On attendait mieux de Universe qui n’a donc pas égalé le travail de
Mei Ha sur les épisodes 3 et 4. Le son est correct et devrait vous faire pleinement
profiter du travail de Brother Hung. Sous-titres amovibles.
Troublesome
Night 7
Une équipe de tournage vient filmer le dernier clip mettant en scène la pop
star Amanda Lee, dans un petit village. Les membres de l’équipe déclenchent
involontairement d’étranges phénomènes certes effrayants mais que Wayne Lai
Yiu-cheung (the director) va utiliser à des fins commerciales. Mais ces phénomènes
s’intensifient et les villageois semblent désemparés. Helena Law Lan connaît
l’origine de ces manifestations et va tenter d’y mettre fin, avec l’aide
des autres villageois et de l’équipe de tournage, en confiant à chacun un rôle
bien défini…
Nam Yin a une lourde tâche. Afin de se mettre à l’aise, il envoie
d’emblée LE thème musical de la série. Toutefois, il ne se facilite ensuite pas le
travail en optant de filmer les ¾ de son film en plein jour ; climat moins propice
à installer l’angoisse. " Troublesome days " ! Et la série
prend par la même occasion un grand coup. On doit admettre les faits : le départ
d’Herman Yau se fait cruellement sentir. Fatigué de sa plus longue prestation de la
série dans le précédent Troublesome,
Louis Koo décide de se reposer et totalise à peine un quart d’heure de temps
de présence ! Le reste du casting a beau être resté fidèle et se dépenser, le film ne
se distingue que par quelques passages sympas. Wayne Lai Yiu-cheung rentre parfaitement
dans la peau de ce réalisateur qui a un peu la grosse tête, et Helena Law Lan a enfin le
temps de s’exprimer dans un rôle à la hauteur de son talent. Une autre qui
s’exprime plutôt bien aussi c’est Amanda Lee dont la voix va être une donnée
très importante pour ramener le calme au village. Elle joue un peu son propre rôle et a
l’occasion de chanter en live.
Avec d'autres acteurs, ce film ne serait
certainement qu'un navet et seul le mauvais Lee Wing-ho (bien meilleur dans The Young Ones, son premier rôle) y aurait peut
être trouver sa place. Faut dire qu’il n’a pas un rôle facile et qu’il
n’a pas non plus dû avoir l’opportunité de faire plusieurs prises. Nam Yin
semble en effet muni d’un budget dérisoire et les trucages sont d’ailleurs soit
inexistants, soit ridicules. Mais pas d’excuses Nam, Herman n’avait pas non plus
des budgets faramineux.
A voir surtout pour Wayne Lai Yiu-cheung & Helena Law Lan, et
accessoirement pour le brassage très réussi de chansons de l’ancienne avec la
nouvelle génération. Sinon, ne dépassez pas le stade de la location.
Disponiblité : Vcd Universe de très bonne
qualité.
Conclusion
Les Troublesome Night
auront quand même réussi l’exploit de s’améliorer crescendo jusqu’au
sixième épisode. Seuls les deux premiers Troublesome
Night ne se donnent pas la peine d’expliquer les agissements des
revenants. Ensuite c’est tout une série d’histoire qui devrait vous faire
réfléchir. Attendez, j’entends un bruit… GWAYAAAAAA !!!