Histoire :
une femme reçoit un beau jour une lettre de sa sœur et, à sa
lecture, a un fort pressentiment : elle est persuadée
qu’il lui est arrivé quelque chose de grave. Elle décide
alors de se rendre là où le courrier a été posté. Par coïncidence,
une équipe de télévision va au même endroit pour faire un
reportage sur une peuplade indigène pratiquant d’étranges cérémonies.
Tous descendent dans un hôtel où des faits inexpliqués et
inquiétants surviennent…
Brève
critique : The Imp est
une des multiples catégories III réalisées par un des
maîtres du genre, le redoutable Ivan Lai. Rappelons pour
mémoire qu'on lui doit, entre autre, Erotic Ghost Story III
(1992), Daughter Of Darkness I et II (1993 et
1994), Ancient Chinese Whorehouse (1994) et The
Peeping Tom (1997), autant dire que cet esthète est un
chantre du bon goût ! L'homme s'y connaît donc en matière de
sexe et de violence, et c'est avec un inégal bonheur qu'il nous
livre régulièrement ses opus depuis une bonne dizaine
d'années (bien que l'on constate un fléchissement de sa part
vers les polars, mais toujours dans la série B : The King of
Debt Collecting Agent (1999) et The Kingdom of Mob
(1999)).Cette fois-ci, nous avons droit à un mélange de Psycho
(recyclage de la grand-mère empaillée et du tueur déguisé) -
la plausibilité de l'explication psychiatrique en moins -, de Silence
Of The Lamb (une bien étrange cave dans laquelle il fait
bon coudre), de La Montagne du Dieu Cannibale (les
séquences ridicules avec les sauvages), de Deliverance
(encore les sauvages en lieu et place des cajuns), de The
Texas Chainsaw Massacre (la fourgonnette, le groupe de
jeunes et la maison-hôtel perdue), et d'un tas de séries B et
Z. Du reste, The Imp a tout d'une série Z !!!
Côté
violence, donc, vous serez servis, notamment dans la dernière
demi-heure (du grand délire). Mais rassurez-vous (ou navrez-vous
!), on est très loin de Daughter
Of Darkness.
Ivan Lai s'est en effet quelque peu assagi : son spectacle n'est
plus aussi réaliste et malsain qu'auparavant.
Avant ça, c'est le sexe qui prévaudra. Et c'est d'ailleurs plutôt
pas mal fichu ! Si les scènes classiques sont là (prise de douche
avec lavage à la main, viols...), on notera une séquence de
bondage qui ravira les plus pervers ! Et puis avez-vous déjà
vu un homme déguisé en infirmière abusant sexuellement d'une
prisonnière attachée à une table d'opération ? L'actrice principale
est, paraît-il, une star du porno soft hongkongais qui, comme
Amy Yip, s'évertue à cacher ses
meilleures parties ! C'en est très rigolo !!! Mais aucune inquiétude,
les autres rachètent amplement son égoïste conduite.
Au
final, ce film qui s'affichait plus comme un film d'horreur que
comme un porno soft, s'en tire mieux par ses séquences
érotiques que par ses séquences de terreur, mi-fantastiques
mi-violentes, passablement ridicules.
Décidément, les films hongkongais ne feront jamais peur. Au
mieux, ils feront blêmir d'écœurement. Ce n'est même pas le
cas de The Imp.
Un film peu recommandable.
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